Une visite à Magrin. Petit château (classé monument historique) situé à 15 Km de Lavaur.
AVANT
AUJOURD'HUI
Au premier étage, la chambre du roi, car Henri IV y a passé une nuit pour échapper à des brigands
Retapé (on pourrait dire reconstruit) par le mari d’une collègue qui fait du modelage à la MJC avec moi. Il s’est passionné par l’histoire de ce château et à découvert l’existence, voici 30 ans de l’usage de celui-ci : la fabrication du Pastel. Il n’existait aucune archive sur la fabrication de ce fameux (or bleu) qui a enrichi toute la région du « Pays de Cocagne ». A l’époque, on appelait le triangle d’or, les régions entre Carcassonne, Albi et Toulouse qui cultivaient et transformaient cette plante en un colorant bleu.
feuille du "pastel" servant à tirer le jus pour le pastel fleur du pastel
Pour l'anecdote, il a retrouvé la trace de cette plante, non pas ici dans le Tarn, mais à Fontainebleau car à l'époque de Napoléon, l'empereur avait relancé la plantation du pastel car il voulait que les uniformes des soldats soient bleus et il adorait cette couleur.
Il a donc entrepris de chercher dans les archives toute cette histoire et il a ouvert un musée du pastel dans une aile du château où était pressée, séchée, ce qui allait devenir la cocagne puis ensuite le granalat pour être ensuite vendu à Toulouse.
COCAGNE
Cet homme, journaliste et historien, a retrouvé tous les matériels utilisés à cette époque dont le dernier moulin à pastel constitué d’une énorme roue de 2 tonnes tirée, à l’époque par un animal de trait.
Moulin avec la meule de 2 tonnes
Il a remis en valeur le seul séchoir en bon état du Midi toulousain, datant de la fin de l’épopée du pastel. Il comporte encore quatre grilles monumentales (sur les huit à l’origine) où l’on pouvait entreposer jusqu’à 100.000 boules de pastel. Il y a également sur le mur des volets aérateurs à persiennes assurant un séchage optimal de ces cocagnes.
Bâtiment servant à faire sécher les cocagnes
grilles servant à entreposer les cocagnes pour qu'elles sèchent
Voici les fleurs qui ont détroné le pastel. Moins cher car produit par des esclaves mais ne pouvant pas se cultiver en France car ne supportant pas les températures de -O° : l'INDIGO